EN COURS À VENIR PASSÉS
Serge Delaunay

Un journal intime - Serge Delaunay

Vernissage le 17.11.2023
Exposition : 18.11.2023 > 22.03.2024

 

Pendant plus de quarante années, Serge Delaunay (1956-2021) a tenu le journal de ses émotions, de ses vérités, de ses éblouissements, de ses obsessions. Ce sont des milliers de dessins et de pages lentement calligraphiées, des statues de terre également, la chronique au quotidien du monde tel qu’il va, tel qu’il sera, tel qu’il conviendrait qu’il soit et tel que l’artiste, à sa table de travail, en reçoit l’écho – les mots, les promesses, la musique, les figures, les alignements mystérieux. Un jour viendra, c’est sûr, où tout sera parfaitement agencé, les autos, les rouages, les moteurs, les fusées, les planètes, les étoiles et les galaxies, les mondes qui se croisent et les corps enlacés, une seule immense machine, d’un extrême raffinement, d’une inconcevable complexité, génératrice, enfin, de tous les désirs accomplis.

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Né en 1956, Serge Delaunay intègre les ateliers du Centre Reine Fabiola, à Neufvilles, à l’âge de 22 ans. Il y assemble des dynamos, mais un des responsables du Centre s’aperçoit que Serge Delaunay recouvre de dessins les bords de son établi. Ces dessins retiennent l’attention au point qu’un atelier arts plastiques est mis en place. Serge Delaunay le fréquentera jusqu’à son décès, en 2021.

La fabrique des images de Serge Delaunay est rythmée par les actualités, entendues à la radio – qui ne se tait jamais – ou lues avec avidité dans divers quotidiens, Le Figaro en tête. Les magazines spécialisés fournissent eux aussi à l’artiste un terreau où germent fusées, astéroïdes, planètes et autres véhicules du futur.

La production de Serge Delaunay, se déployant pendant près de quarante ans, se décline en deux et trois dimensions : les dessins, majoritairement en noir et blanc, répondent aux sculptures de terre cuite. Et inversement. Les textes occupent également une place importante et dénotent le plaisir de l’artiste à jouer avec la langue, à inventer les termes manquants, mais combien nécessaires, pour nous donner des nouvelles du monde.

Ce monde est, essentiellement, encore à venir et, au-delà de son apparent désordre, il constitue un tout cohérent. Mécanique automobile, exploration spatiale et érotisme parfois très cru sont minutieusement agencés l’un à l’autre pour composer, jour après jour, l’univers en formation de Serge Delaunay.

Le travail de Serge Delaunay a fait l’objet de nombreuses expositions, solos ou collectives. Parmi les lieux d’exposition, l’on peut citer : la Galerie HerenPlaats (Rotterdam, Pays-Bas) en 2000, le Parlement bruxellois en 2005, la Fondation FOLON (La Hulpe, Belgique) pour l’exposition « Autre Reg’Art » en 2012, le CNES-Centre National d’Études Spatiales de Paris en 2012, le Musée de la Création Franche (Bègles, France) en 2013 et en 2014, le Festival « Art et Déchirure » (Rouen, France) en 2014 et en 2017, le DiF’Festival, au Centre Reine Fabiola de Neufvilles (B), pour l’exposition « Collectiff » en 2017.

L’œuvre de Serge Delaunay est représentée dans plusieurs grandes collections, dont la Collection de l’art brut (Lausanne, Suisse), le Musée de la Création Franche (Bègles, France), « abcd/Art brut – collection Bruno Decharme » ou encore le Trinkhall museum.

s.t., monotype sur papier, s.d.

L'événement d'être là - Des lieux pour exister #2

Vernissage le 14.04.2023
Exposition : JUSQU'AU 22.03.2024

Jusqu'au printemps 2024, le Trinkhall poursuit sa réflexion à propos des lieux, ouvrant, avec la collection, quelques nouveaux chemins de sens et d’émotion. Voici, peut-être, ce que l’on pourrait en dire : un lieu n’a rien à voir avec un territoire. C’est un espace où l’on se tient. Encore n’est-ce pas vraiment un espace, au sens habituel du terme, mais une extériorité aux multiples dimensions à quoi, on ne sait comment, s’attache notre œil et adhère notre peau. Quelque chose qui n’existe pas vraiment en dehors de nous - et pourtant si! -, c’est-à-dire qui n’existe pas en dehors de la relation que nous entretenons avec lui, quelque chose vers quoi nous faisons mouvement et qui, en même temps, de manière exactement symétrique, fait mouvement vers nous. Ou, plutôt, quelque chose par quoi nous sommes renvoyés à notre condition d’exister, mais alors comme dessertie du sentiment pénible d’être soi, une existence, par l’opération des lieux, désencombrée de soi, gratuite et plus ouverte. Un lieu est l’événement d’être là. Il n’appartient pas, ni à toi, ni à moi, ni à personne. On ne possède aucun lieu: ils nous viennent, parfois, quelle chance! 

 

Avec des oeuvres de : Adolpho Avril, Silvano Balbiani, Samuel Cariaux, Anne De Gelas, Pierre De Peet, Fréderic Deschamps, Julien Detiège, Aymeric Dodeigne, Paul Duhem, Johan Geenens, Irène Gérard, Giga, Jean-Marie Heyligen, Josef Hofer, Alexis Lippstreu, Ronny MacKenzie, Alain Meert, Bertha Otoya, Salvatore Pirchio, Maurice Pirenne, Bob Verschueren, Pascale Vincke et Andréa Wellens.

 

Berceuses et fragilité

Les nocturnes du Trinkhall - Ciné-débat : Berceuses et fragilité


Jeudi 22.02.2024 à 18h

On dit de la berceuse qu'elle est un genre musical universel, pratiqué à travers le monde et les époques. Mais avant de parler d'universalité, comment définir le genre ? Sait-on seulement ce qu'est - ce que peut être - une berceuse ? 

En enquêtant sur les pratiques de bercement en Europe et ailleurs, la berceuse se révèle sous une multiplicité de visages, évoquant tour à tour la musique de cour et la lamentation funéraire, et impliquant un dialogue délicat avec divers acteurs au-delà de la paire adulte-enfant : fées et monstres, dieux et anges, croque-mitaines et animaux sauvages. 

Ce ciné-débat aborde les multiples liens qu'entretient le genre de la berceuse avec la notion de fragilité : fragilité de l'enfant, luttant contre l'angoisse de la séparation ou la présence potentielle d'esprits malfaisants ; fragilité de l'adulte, dont le chant sert souvent d'exutoire à ses propres angoisses et frustrations ; fragilité du chant lui-même, murmuré à mi-voix, à l'écart de l'espace public, et néanmoins saturé d'un pouvoir souvent qualifié de magique. 

Projection du documentaire Polyphonic Lullabies of Kakheti, de Hugo Zemp & Nona Lomidze (RO)

Avec Stéphane Aubinet et Lucienne Strivay 

/// La participation est gratuite, mais la réservation est vivement souhaitée.
    Nombre de places limité à 20 personnes !

Michel Petiniot

Un art de vivre - Michel Petiniot

Vernissage le 14.04.2023
Exposition : 15.04.2023 > 5.11.2023

Michel Petiniot (Liège, 1963) est, aujourd’hui, le doyen des ateliers du Créahm qu’il fréquente au quotidien depuis 1989. Voici plus de trente ans qu’il déploie un univers graphique et pictural librement adossé, dès l’entame de sa carrière artistique, aux estampes de Bruegel l’Ancien et aux peintures de Van Gogh. Non par le motif ni vraiment par le modèle, mais par le geste et son infinie répétition, la pure et simple émotion de dessiner et de peindre. Michel Petiniot dessine comme l’on grave depuis la nuit des temps assemblant des traits sur la feuille, le bois, le tissu ou la terre, peu importe, il dessine comme l’on marche, comme l’on fait les cent pas, libre de la nécessité de penser ou de dire ou même d’imaginer, secrètement méditant, répétant et réinventant ad libitum – avec quelle grâce, quelle rigueur, quelle modestie - sa litanie de traits, d’empreintes et de traces. Ce sont les œuvres de l’Honorable Michel Petiniot, peintre chinois de la voie excentrique, sans question ni réponse, déjouant nos pauvres habitudes et creusant dans nos yeux comme un rêve, enfin, d’exister.

 

LAPS + KL-EX-Les nocturnes du Trinkhall

Les nocturnes du Trinkhall * - LAPS Ensemble + KL-EX

Dans le cadre du Festival Euroregional Electronic Music Network - Liège 
Samedi 16.09.2023 à 20h

* Avec le soutien du Fonds Européen de Développement Régional. Interreg Euregio Meuse-Rhin.  

Ce samedi 16 septembre, nous tisserons des liens entre le Trinkhall, ses œuvres emblématiques et les sonorités offertes par deux ensembles musicaux qui fêteront en 2023 leur anniversaire : LAPS, collectif liégeois vibrant au gré de ses 10 ans de vie, et KL-EX (Klang Experiment / expérimentation sonore), jeune ensemble de Eupen soufflant ses cinq bougies - la caractéristique de ces deux groupes étant de proposer un métissage entre musiques instrumentales et musiques électroniques, les laptops étant ici imaginés comme des instruments de musique et non pas comme objets de pure production technologique.

Dès lors, l’humain et ses significations sensibles seront au centre de ce point de jonction entre le visuel et l’auditif. On oserait presque s’appuyer sur Levi-Strauss en se situant sur le fil de l’équilibriste, entre une « pensée sauvage » bricoleuse, assemblant les résidus d’événements faisant partie de notre monde fragmenté et multipolaire, et une « pensée scientifique » se référant aux recherches technologiques qui imposent leurs formes inouïes au projet artistique.

Et puis, en y réfléchissant de plus près, bien des œuvres créées par ces deux ensembles se réclament de manière tellement inconsciente du merveilleux mantra imaginé par Carl Havelange, Directeur du Trinkhall : « invoquer la puissance expressive des mondes fragiles ». Somme toute, les deux projets, visuel et musical, empruntent souvent les mêmes trajets d’une carte géographique exprimant les topographies de l’effort, du risque et de l’émerveillement liées à la notion d’outsider. Certains créateurs ne sont-ils pas eux-mêmes des habitants de ces mondes fragiles, artistes parfois repliés, si pas autistes, dans leur monde irréel pour imaginer les impossibles sonores. De plus, la musique proposée par LAPS et KL-EX n’existerait pas sans la rencontre nécessaire, formative entre les créateurs, les interprètes qui les orientent dans les meilleurs choix instrumentaux possibles et les réalisateurs en informatique musicale qui donnent sens à leurs rêves de sonorités inouïes via les ordinateurs, les fameux laptops. Tout cela sous le couvert de discussions sensibles, comme au sein d’ateliers menant à l’éclosion de l’œuvre qui sera peu à peu découverte, libérée de son voile.

Quant aux œuvres de la soirée, certaines nous parlent de la fragilité de leur projet. A Walnut for Emi, de Claude Ledoux, se construit sur des interjections vocales de la poétesse Emi Kodama. Ses inflexions nous proposent d’imaginer le monde comme une noix dont la coquille pourrait se tenir au creux de notre main. Dure et fragile à la fois, car soumise à notre bon vouloir. Allons-nous l’écraser ou deviendra-t-elle, intacte et respectée, écrin d’un monde de demain à rêver/créer ? L’extrait des Saisons d’Alice Hebborn n’envisage pas la proposition autrement, sinon en revendiquant un « éco-féminisme du sonore » ; rare, précieux. En fin de compte, le visage de la poésie s’y efface pour mieux se découvrir ; et ce repliement comme potentiel d’ouverture nous remémore de nombreuses œuvres picturales du musée. 

D’autres œuvres abordent l’inouï, le E-Klavierstück de Gilles Doneux ou la création de Paul Pankert effleurent le côté quasi schizophrénique de l’interprétation sur un clavier électronique, la musicienne étant prise entre le jeu sur les touches en noir en blanc bien connues de son instrument et des sonorités résultantes qui ne cessent de la perturber, de l’envoyer sur des chemins de traverses improbables qui ne correspondent absolument pas aux schémas mentaux d’une pianiste de concert.

Certaines musiques se feront plus urbaines, comme celles de Geoffrey François et de Gregor Pankert (en première audition) tandis que la création de Wolfgang Delnui cherchera son espace d’existence. Sa chanteuse, affublée de son propre haut-parleur individuel, se déplacera et dialoguera avec les œuvres du musée. Le Trinkhall n’est-il pas aussi lieu d’errance positive ?

Au creux de cet événement seront aussi diffusées les musiques créées lors d’ateliers sonores réalisés au sein d’institutions pour personnes fragilisées. Sarah Wery et Alice Hebborn, mentors sensibles de ces moments privilégiés, nous proposerons ainsi quelques échos de ces points de contacts qui les ont bouleversées.

Bref, cette rencontre de désirs communs, sonores, visuels, rappelleront une fois de plus la part fragile qui existe en chacun de nous. Les œuvres du musée nous parlent, nous interrogent. Elles exhalent leur propre musique dont les notes subliminales s’harmoniseront en consonance inouïe avec les créations musicales de la soirée. Gageons que les puissances expressives seront au rendez-vous.

Claude Ledoux

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Nous remercions le Conservatoire Royal de Liège dont trois étudiant·es issu·es de la classe d’interprétation des musiques électroniques mixtes (enseignante : Nao Momitani) qui participeront à cet événement, ainsi que sa directrice Kathleen Coessens. Un grand bravo à ces musicien·nes pour l’enthousiasme qui les caractérise.

 

Programme (60 min) :

  • Gilles Doneux : E-Klavierstück
  • Geoffrey François : Beep Box
  • Alice Hebborn, Saisons (extraits)
  • Claude Ledoux : A Walnut for Emi
  • Paul Pankert: création pour Cl basse, E-clavier & electro
  • Wolfgang Delnui: création pour soprano & laptop
  • Gregor Pankert: création pour violon & DJ-Setup

pré-/inter-/post-lude :

  • voyage dans le musée au gré des musiques créées lors d'ateliers sonores en compagnie de personnes fragilisées (ateliers de Sarah Wery et Alice Hebborn)

 

Musicien·nes du LAPS Ensemble :
Nao Momitani, piano
Rudy Mathey, clarinette
Alice Hebborn, laptop
Gilles Doneux, laptop
Geoffrey François, laptop
Claude Ledoux, laptop

Musicien·nes de KL-EX :
Tina Fischer, soprano
Christian Klinkenberg, electronic live
Paul Pankert, violon, electronic live
Gregor Pankert, electronic live

Musicien·nes du Conservatoire Royal de Liège :
Chloë Baeyens, violon
William Dosogne, percussion
Nel Platiaux, guitare électrique

 

/// La participation à la soirée est gratuite.

FIGURE.S-Les nocturnes du Trinkhall

Les nocturnes du Trinkhall - FIGURE.S


Vendredi 8.09.2023 à 20H

FIGURE.S, ce sont quatre textes courts - quatre « Figures » - écrits sous la forme de poèmes dramatiques monologués, présentés sous forme de lecture théâtralisée.

Quatre figures habitées par Théo Kermel, comédien hors norme, amoureux de l'œuvre de William Shakespeare. Dans une ambiance de fête foraine, les portes claquent, les armoires s’ouvrent et se referment sur ces quatre figures. Hamlet, Macbeth, Richard III et Lear reviennent du pays des morts pour nous parler du pouvoir, de l’amour et de la folie… Tels des revenants, désormais fantômes, venant témoigner de leur histoire et reconstituer non seulement la scène de leurs crimes, mais aussi rendre compte de l’univers mental dont ils étaient à la fois les acteurs et les prisonniers.

Théo Kermel, né en 1990 à Toulouse, est passionné de cinéma et de séries. Il aime également danser, cuisiner et lire tout particulièrement l’œuvre de William Shakespeare.

En 2010, il intègre la Cie Création Ephémère, compagnie de théâtre professionnelle, créée en 1986 et implantée à Millau, en France.

Chacune des créations issue de la Cie Création Ephémère montre son attachement au théâtre contemporain et de société. Elle axe notamment ses recherches artistiques sur la quête d’identité de l’homme moderne.

Textes : Filip Forgeau
Mise en scène : Philippe Flahaut
Interprétation : Théo Kermel

 

Entrée : 10 € / Article 27 : 1,25 € + justificatif

Julien Hucq-Les nocturnes du Trinkhall

Les nocturnes du Trinkhall - Julien Hucq en trio


Samedi 5.08.2023 à 20h

Le saxophoniste belgo-new yorkais Julien Hucq a découvert le Trinkhall museum en mai 2023, grâce à son ami et professeur Steve Houben. 

Les œuvres magnifiques, travaux d’artistes dits « fragiles », émeuvent Julien Hucq : il décèle dans les toiles et dessins exposés au Trinkhall un esprit et une démarche artistique semblables à sa pratique de l'improvisation et de la composition. 

Entouré de deux coéquipiers d'exception, Giuseppe Millaci à la contrebasse et Yann Dumont à la batterie, Julien Hucq explorera, comme des terrains de jeu, des compositions aux teintes impressionnistes et Bebop. Les interactions instrumentales du trio tracent des chemins de l’expression collective – une dynamique de groupe qui fait écho aux ateliers de création que le musée célèbre. 

Cette première collaboration entre Julien Hucq, ses partenaires et le Trinkhall museum est une occasion unique de venir découvrir ce trio dont la musique intimiste et délicate, à l’instar des œuvres des artistes du musée, témoigne de la fragile condition de notre existence.

Entrée : 15 € | - 12 ans : 10 € | Article 27 : 1,25 €

L'événement d'être là

Dimanche + que gratuit au Trinkhall Museum

4.06.2023

Les Dimanches + que gratuits contribuent à faire rayonner la vie muséale et promouvoir cette belle mesure à laquelle plus de 150 musées à Bruxelles et en Wallonie sont associés : la gratuité des musées le premier dimanche du mois.

 

L’ACCÈS GRATUIT AVEC UN PLUS :

Chaque premier dimanche du mois, Arts&Publics propose à un (ou plusieurs) musée(s) d’une même ville ou d’une même province d’organiser un Dimanche + que gratuit (anciennement Fête de la gratuité) et de profiter de cette gratuité d’un jour pour mettre en valeur le patrimoine et la scénographie du lieu, dans toutes ses dimensions, à travers un programme d’activités original, pluriel et intergénérationnel.

 

A cette occasion, nous avons concocté un livret à destination des enfants et les personnes présentes à 14h30 pourront suivre une visite guidée.
Dès 16h, Sophie Montulet - flûte traversière, Marc Bienfait - contrebasse et Laurent Mélis - trombone, joueront des standards de jazz au sein des expositions. 

 

 

Alexis Lippstreu - Atelier : La Pommeraie, Ellignies-Sainte-Anne (B)

Conférence : Le marché de l'art et les artistes fragiles

12.05.2023 à 18h

Bernadette Grosyeux, présidente de l'association française Egart, sera l'invitée du musée pour une rencontre intitulée "Le marché de l'art et les artistes fragiles". 

Seront donc abordés le délicat problème des droits (théoriques et réels) des artistes en situation de handicap, les pistes pour que ces droits soient mieux reconnus et observés, les obstacles rencontrés, les bonnes (et mauvaises) pratiques en la matière, etc.

Entrée libre.

Journée Internationale des Musées

Journée Internationale des Musées

Le 18.05.2023

Le thème de cette année est : Musées, durabilité et bien-être.

A l'occasion de la journée internationale des musées, le Trinkhall museum ouvre ses portes gratuitement à tous les visiteurs.

Nous proposons également deux visites guidées gratuites, à 11h et à 14h30, sur inscription uniquement, maximum 20 participants par visite.

Une brochure gratuite, à destination des enfants, est également élaborée pour cette journée spéciale. Cette brochure explique comment un musée peut oeuvrer à l'intégration et à la valorisation des artistes en situation de grande fragilité.

En soirée, à 18h30, aura lieu une conférence dialoguée entre l'équipe du Trinkhall museum et le bureau d'architecture Beguin-Massart, auteur de la rénovation du bâtiment dans une perspective de sobriété et d'économie.
 

Ce petit film de Jonathan Ortega vous mettra l'eau à la bouche

 

Frédéric Deschamps

Performance - Frédéric Deschamps

19.04.2023 de 20h à 22h

Dans le cadre d’une nocturne, le Trinkhall museum aura le grand plaisir d’accueillir le plasticien Frédéric Deschamps.

Cet artiste polyvalent des ateliers De Zandberg se livrera à plusieurs interventions au sein du musée, ponctuant ainsi la visite du public au cœur de l’exposition L’événement d’être là.

 

Frédéric Deschamps est avant tout plasticien, mais il est aussi comédien et danseur. Il réalise également des enregistrements sonores remarquables. A la fois fragiles et brutaux, subtils et directs, ses travaux sont empreints de mystère et ressemblent à un jeu de cache-cache : il y a toujours quelque chose qui se terre derrière ce qui est explicitement montré ou raconté.

Cette soirée se déroule dans le cadre des Labo' R.I.C - Rencontres internationales du Créahm.

"JE SUIS HONORÉE D'ÊTRE NÉE DANS TA TÊTE"

"Je suis honorée d'être née dans ta tête" | Festival Images Sonores - Concert au Trinkhall museum


!!! COMPLET !!! Mercredi 26.04.2023 à 20h

Le concert se déploie sur des textes de Babouillec, autrice, poétesse et ‘autiste sans paroles’ qui ne sait ni parler ni écrire. À l’âge de 20 ans, elle apprend à communiquer à l’aide d’un casier de lettres en carton qu’elle dispose une à une sur une feuille de papier. Dans ce concert littéraire en deux parties, les auditeurs cheminent entre deux expériences d’écoute. La première, une écoute sous casque, un moment d'intimité, en prise directe avec le son et la voix portés à l'oreille. Dans cet instant, chacun est laissé à sa propre rêverie, invité à déambuler dans le musée, à s’asseoir et à découvrir les œuvres. Dans un deuxième temps, les auditeurs se déplacent vers le lieu du concert : casque mis de côté, ils découvrent la scène et leurs interprètes, leurs gestes. Ils sortent de leur intimité et font ainsi l’expérience du différentiel d’écoute pour retrouver celle du concert et de l’écoute collective.

Avec la participation de :
• Séverine Ballon > violoncelle et direction artistique
• Joris Rühl > clarinette basse
• Lê Quan Ninh > percussions
• Elsa Guedj > comédienne
• Babouillec > autrice

• La Muse en Circuit & Centre Henri Pousseur > régie-son

Coproduction du Trinkhall Museum, du Centre Henri Pousseur et de la Muse en Circuit.

 

Paul Duhem, Atelier : La Pommeraie, Ellignies-Sainte-Anne (B)

Peindre - Paul Duhem | Trinkhall museum

Vernissage le 16.09.2022 à 18h
Exposition : 17.09.2022 > 31.03.2023

Paul Duhem (Blandain, 1919 – Ellignies-Sainte-Anne, 1999) a commencé à peindre sur le tard. Il avait 70 ans quand il franchit pour la première fois les portes de l’atelier de Bruno Gérard, à la Pommeraie, où il résidait depuis déjà une dizaine d’années. Son œuvre, aujourd’hui largement diffusée, est représentée dans de nombreuses collections publiques et privées. Elle tient tout entière dans le geste de dessiner et de peindre ad libitum les mêmes motifs, infiniment repris, toujours identiques et toujours différents, des visages et des portes, essentiellement, les mêmes motifs intérieurs mêmement disposés sur la page – Paul Duhem hoc fecit ! – et chaque fois réenchantés par l’intelligence inépuisée des couleurs et des variations, le geste et le rituel quotidiens de peindre, le même ethos et les mêmes instruments, crayons, pinceaux, équerre et rapporteur, une boîte à sardines, la même, toujours, où sont déposés les pigments. Le matin : trois peintures, et trois autres l’après-midi, ainsi chaque journée d’atelier, pendant dix années, jusqu’au décès de l’artiste, en 1999, le geste de peindre simplement suspendu qui aurait pu infiniment se prolonger. Henri Michaux, dans son bréviaire, Poteaux d’angle, avait donné aux artistes ce simple conseil : « Tenir les rênes courtes ». Peut-on rêver, devant les peintures de Paul Duhem, plus belle résonnance ? Duhem tient les rênes courtes et donne à chacun d’entre nous la liberté d’éprouver, dans la ronde des regards, des visages, des présences, le sentiment de sa propre existence.

 

Jean-Marie Heyligen. Atelier : Home André Livémont, Beloeil (B)

D’entrée de jeu… - Jean-Marie Heyligen | Trinkhall museum

Vernissage 16.09.2022 à 18h
Exposition : 17.09.2022 > 31.03.2023

Jean-Marie Heyligen (Ath, Belgique, 1961) est un artiste polymorphe : peintre, graveur, sculpteur, il se prête depuis plus de quarante ans, avec une infinie patience, au jeu de dire hors-les-mots tout ce qui compte vraiment - des visages effarés, des corps abandonnés et nus, des Indiens d’un autre monde, des chevaliers d’un autre temps, tous embarqués dans l’énigme irrésolue des formes, des traits, des matières, des couleurs, des images et des choses. L’œuvre au long cours de Jean-Marie Heyligen est le bric-à-brac ordonné, sans cesse métamorphosé, de tout ce qui, de l’enfance à l’âge d’homme, secrètement nous traverse.

 

Jean-Marie Heyligen figure également parmi les pionniers de ce que nous appelons, au Trinkhall, le  « mouvement des ateliers ». Résident de la première heure du Home André Livémont (Beloeil), où il réside encore aujourd’hui, il rencontre, en 1980, Bruno Gérard, jeune artiste tout juste engagé par le Home pour y animer un atelier de peinture. Les deux jeunes hommes ont le même âge, une vingtaine d’années. Qui est le maître, qui le disciple ? Nul ne sait. Mais il est certain que les premiers travaux de Jean-Marie Heyligen – leur transparence, leur justesse, leur puissance, leur autonomie mystérieuse -, mettent cul par-dessus tête les attentes et les présupposés de l’apprenti animateur trouvant dès lors, en cet éblouissement, toutes les ressources d’une pédagogie compagne qu’il ne cessera de mettre en œuvre, à Livémont d’abord, puis à la Pommeraie (Ellignies-Sainte-Anne) où il développe depuis trente années l’un des plus importants ateliers européens.

 

D'entrée de jeu...

Mars Diversités

Le 31.03.2023 à 16h

Dans le cadre de « Mars diversités », nous vous invitons au Trinkhall museum pour une visite guidée gratuite des expositions monographiques : D’entrée de jeu... - Jean-Marie Heyligen et Peindre - Paul Duhem.

Ce sera la dernière opportunité de (re)voir ces expositions qui se clôtureront le soir-même !

Elmar Schafer - Atelier : Créahm Fribourg (CH)

L'Espagne imaginaire | Trinkhall museum

16.02.2023 à 18h

 

Une soirée en partenariat avec la BiLA - Bibliothèque des littératures d'aventures - et la librairie Livres aux trésors

 

18h : Visite guidée des expositions

18h45 : Début de la rencontre avec les écrivains

ENTRÉE LIBRE 

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Dans le cadre de la saison « Des lieux pour exister », Xavier Mauméjean et Nicolas Tellop seront les invités d’une soirée consacrée à l’Espagne imaginaire. Poursuivant certains des questionnements soulevés par l’exposition thématique, Xavier Mauméjean et Nicolas Tellop présenteront également leur actualité : la parution d’El Gordo (Alma éditeur, 2022) et le lancement de leur maison d’édition, Musidora, qui publie la traduction française de L’Anachronopète de l’espagnol Enrique Gaspar. Premier récit où apparaît une machine à remonter le temps, le roman de Gaspar nous permettra de faire le lien avec la troisième saison du musée révélée à cette occasion. 
L’événement est organisé par la BiLA, la librairie Livre aux trésors, le Trinkhall museum, le groupe de contact FRS-FNRS Cultures sensibles et avec le soutien de l’UR Traverses (ULiège).

Les intervenants :
Xavier Mauméjean
Né en 1963, diplômé en philosophie et sciences des religions, Xavier Mauméjean est romancier, essayiste, chercheur, mais aussi auteur de pièces radiophoniques. Ses domaines de prédilection sont la fantasy, la science-fiction et le roman policier.
Il est l’auteur d’une vingtaine de romans dont La cité des faux visages (2017), Ganesha. Mémoires de l’homme-éléphant (2014) ou encore Freakshow ! (2008). Son dernier roman, El Gordo, est paru aux éditions Alma en septembre 2022.
Il a également consacré une grande part de ses recherches à l’auteur américain Henry Darger (Henry Darger. Dans les royaumes de l’irréel, éd. Aux Forges de Vulcain, 2020), mais aussi à la saga de Sherlock Holmes (Sherlock Holmes. Détective de l’étrange, Impressions Nouvelles, 2020).

Nicolas Tellop
Auteur, critique et essayiste, Nicolas Tellop est spécialiste de bande dessinée, de cinéma et de littérature.
Il est l’auteur de plusieurs ouvrages dont L’Anti-atome. Franquin à l’épreuve de la vie (2017), Snoopy Theory (2018), Les Courses-poursuites au cinéma (2018) ou encore Un songe de Corto Maltese (2019). Il est également rédacteur en chef des hors-séries des Cahiers de la BD et de La Septième Obsession. 


Pourquoi un partenariat avec la BiLA ?
Afin de prolonger et de décliner, ailleurs et autrement, les réflexions initiées par sa collection ou ses expositions, le Trinkhall museum a engagé un partenariat avec la BiLA, la Bibliothèque des Littératures d’Aventures de Chaudfontaine.
Si cette collaboration étonne, a priori, elle s’explique pourtant aisément. En effet, la BiLA et le Trinkhall ont, tous deux, la charge de fonds – littéraires pour l’une, artistiques pour l’autre – qui sont, souvent, relégués aux marges ou aux confins des disciplines instituées. En attestent, par exemple, les termes de « paralittératures » et de « outsider arts ».
Or, la BiLA et le Trinkhall placent au centre de leur projet scientifique et culturel ces créations marginalisées. Loin d’en nier les spécificités, la BiLA et le Trinkhall en assument pleinement le caractère (quasi) inclassable. Les deux institutions entendent éviter, de cette manière, les effets mêmement délétères de la ségrégation et de l’assimilation. Aussi, la BiLA et le Trinkhall inversent l’ordre des regards : ne pas observer leurs corpus respectifs avec les yeux du monde de l’art – c’est-à-dire au départ des catégories littéraires ou esthétiques – mais regarder le monde de l’art, et le monde en général, au départ de leurs fonds ou de leurs collections. 
 

© Elsa Maury

Projection du film « Nous la mangerons, c’est la moindre des choses » | Au Trinkhall museum

Le jeudi 15.12.2022 à 18h - Entrée libre

 

Le film d'Elsa Maury, « Nous la mangerons, c’est la moindre des choses », sera montré au Trinkhall à l'occasion de sa soutenance de thèse à l'université de Liège. 
La projection sera suivie d'une discussion avec le public et les membres du jury : Vinciane Despret, Carl Havelange, Sophie Houdart, Lucienne Strivay et Fabrizio Terranova.

Ce doctorat en art et sciences de l'art s'appuie sur un terrain ethnographique réa­lisé auprès d'une bergère et de son troupeau dans le contrefort des Cévennes. Une partie de la thèse est présentée avec le film documentaire
« Nous la mangerons, c'est la moindre des choses» où l'on suit la trajectoire de la bergère pour apprendre à tuer ses bêtes. Ce récit en immersion accompagne les gestes d'une éleveuse qui aime et qui mange ses moutons avec attention, prise dans une interrogation - incarnée et située - à propos des manières de bien mourir pour des brebis qui nous font vivre.

À partir du même terrain, la partie écrite explore plus en détail les relations d'inté­rêts et d'attachements avec les corps des moutons. D'abord avec la littérature, puis en focalisant l'observation et le récit autour de la bergère, ses brebis et leur trou­peau, la recherche raconte la complexité des relations interespèces quotidiennes. Dès lors, on peut aborder les pratiques de morts comme des questions concrètes - et troublantes - afin de dramatiser aussi les manières de vivre avec des ovins: des animaux qui accordent de l'importance aux façons dont les corps s'articulent ensemble.

La thèse relaye une perspective bergère ainsi que des propositions philosophiques et anthropologiques qui ne font pas des rapports de nutrition des relations dégra­dantes, mais des relations qui obligent à enquêter sur des manières de« bien tuer» et« bien manger». l'enjeu de cette approche empirique est de ramener, doucement mais fermement, le problème moral à l'intérieur des situations ... Et d'un troupeau. 

Salvatore Pirchio, Atelier Blu Cammello, Livorno (I)

Des lieux pour exister | Trinkhall museum

Vernissage le 25.03.2022
26.03.2022 > 29.03.2023

Lors de sa deuxième saison, le musée examine la vaste problématique des lieux. C’est, l’occasion de réféchir cette notion en toutes ses dimensions, qu’elles soient philosophiques, historiques, anthropologiques, voire sociologiques.

Elle sera tout entière habitée par les questions que le présent nous adresse. La collection en témoigne avec une force extraordinaire : dans l’intimité de l’atelier, partout dans le monde et depuis bien avant la crise du coronavirus, les artistes au travail ne cessent de révéler la poétique et la nécessité des lieux. Leur indéfectible loyauté à l’ici, leur souveraine indiférence à l’égard de tout ce qui s’en écarte, la docte ignorance dont ils sont les hérauts, apparaissent aujourd’hui comme autant de réponses sensibles et vibrantes aux inquiétudes qui nous traversent, autant de miroirs qui donnent à voir – avec quelle grâce et quelle assurance – ces lieux réinventés où se logent aux heures sombres des éclats de confiance et d’espoir.

A partir du 14 avril, le Trinkhall museum poursuit la réflexion engagée lors de sa deuxième saison en déclinant à nouveaux frais la thématique des lieux. « L’événement d’être là » propose un réaccrochage partiel et une réorganisation scénographique de l’exposition thématique « Des lieux pour exister ».

https://trinkhall.museum/votre-visite/informations-pratiques

Pedro RIBEIRO, Atelier Sésame, Bxl (B)

Des visages et des lieux - Pedro Ribeiro | Trinkhall museum

Vernissage le 25.03.2022
26.03 > 11.09.2022

Au rez-de-chaussée du musée, le Trinkhall consacre une exposition monographique à l’artiste bruxellois Pedro Ribeiro, qui fréquente l'atelier peinture du centre Sésame.

La peinture de Pedro Ribeiro nous plonge dans des abymes – paradoxalement parfois très lumineux – et nous emmène au plus profond de personnages qui se dissolvent en leurs lieux.

Médiation(s)

Journée d'étude "Médiation(s)" | Université de Liège

le 28.06.2022, de 9h30 à 17h

 

« Nous n’avons en partage que du vent et de la fumée. » (M. de Montaigne)

 

L’objectif de cette journée d’étude est de reprendre, en amont et très librement, la problématique que constitue la médiation. Pour le terme de cette journée, nous n’ambitionnons ni réponse définitive ni guide des bonnes pratiques, mais nous espérons renouveler, ne serait-ce que partiellement, la manière d’appréhender la médiation.

Dans cette perspective, chacun des intervenants, depuis le lieu qui est le sien, propose une réflexion sur la définition, les formes, les enjeux, les implications ou encore sur les modalités de la médiation.

Les propositions, alliant retours d’expérience et dimensions théoriques, s’articulent autour de trois axes.

/ Raconter des histoires

Les sciences, tout comme les arts, sont en eux-mêmes des formes de médiation : ce sont des récits, des manières d’interroger, de comprendre et de se saisir du monde. Dès lors peut-on considérer tout projet de médiation comme la médiation d’une médiation. L’objectif de ces journées étant de reprendre les choses en amont, il faut somme toute interroger ce postulat initial : médier c’est toujours médier une médiation. La médiation, en son principe, n’est ni exégèse ni traduction ni interprétation ; elle est le lieu singulier de l’entremêlent des récits.

Intervenants : Claude d’Anthenaise et Lucienne Strivay

/ L’objet et ses agences

Scientifiques ou artistiques, les modes d’expression dont nous nous faisons les médiateurs reposent sur des objets. Ces objets sont, eux aussi, des formes de médiation. Si nos actions sont des opérations d’intelligibilité, elles doivent donc être définies, aussi, comme des expériences sensibles. Il importe de s’interroger : que nous font les objets ? Quelles formes d’héritage ou de mémoire s’éveillent à leur contact ? De quelles relations au monde sont-ils témoins ou vecteurs ?

Intervenants : Ralph Dekoninck et Agnès Guiderdoni (exposé à deux voix)

/ Prendre les choses par le milieu

Une pente, difficile à éviter, peut nous inciter à concevoir la médiation comme verticale. Les publics seraient en attente de données, d’informations, voire de vérités que mettraient à disposition les opérations de médiation. Pourtant, sans renoncer à son rôle de mise en partage des savoirs, la médiation peut être envisagée sur un plan horizontal, comme une manière d’être au milieu des êtres et des choses, avec les êtres et les choses.

Intervenants : Carl Havelange et Sophie Pirson

 

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Accueil dès 9h30
Introduction : 9h45
Conclusions : 17h

Salle des Professeurs
Université de Liège - Bât. A1
Place du XX Août
4000 Liège

 

Organisateurs : Trinkhall museum, Cultures sensibles, Réjouisciences (ULiège), Maison de la Science (ULiège)

Avec le soutien du Pôle muséal & culturel de l’Université de Liège, l’UR Traverses et le FRS-FNRS.

Ceci n'est pas un spectacle | Trinkhall museum


Jeudi 16.06.2022 à 17h

Projet Créahm-Esact-Trinkhall museum 

Cette année, la proposition de recherche théâtrale de l’atelier Créahm-Esact a été axée sur des ouvrages principalement picturaux. Quelle méthodologie peut-on appliquer pour articuler l’art pictural à l’art théâtral de façon personnelle, créatrice, singulière? Comment confronter et s’approprier affectivement et concrètement des œuvres dont nous ne sommes pas les peintres? Quelle mise en situation pouvons-nous raconter ensemble à partir de l’observation d’une toile? Comment considérer la toile comme source d’inspiration personnelle et la tenir à distance d’une nouvelle création ? Comment dire autrement et autre chose que l’ouvrage peint, dessiné, sculpté ? Quel théâtre voulons-nous raconter ?... Tels ont été les enjeux de notre étude pleine d’échanges et de discussions. Les univers de Musset, Tchekhov, Racine, Rohmer entre autres ont été des auteurs de référence pour nous aider à structurer les improvisations et à écrire des scènes.

Nous avons travaillé à partir des œuvres exposées au Trinkhall museum et des œuvres tirées de livres d’art. Notre étude s’est basée sur l’art contemporain et l’art d’époques plus anciennes tels que Répine, Vermeer, … ainsi que de la poésie diverse. Tout cela a contribué à imaginer que nous faisons du théâtre…

L’objectif de l’exercice était de s’approprier les œuvres et les lieux, solliciter notre esprit critique à propos du marché de l’art et créer notre musée.

 

// Avec Aurélie Volon, Blanche Capelle, Julie Krier, Josépha Sini, Guillaume Paps, Erwan Guignard, Yann Dufeu, Julien Pirlot et Clément Papachristou.

Sous la direction de Alain Winand et Isabelle Gyselinx.


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Deux autres présentations de Ceci n’est pas un spectacle auront lieu au Créahm et à l’Esact, suivant la même structure tandis qu’au Trinkhall, là où le théâtre s’est invité joyeusement contre toute attente, nous tenterons d’explorer une autre forme de « faire théâtre ».

- Au Créahm, 5 rue de la Brasserie 4000 Liège,
le 13 juin classe ouverte à 11h et le 14 juin présentation de Ceci n’est pas un spectacle à 20h
- A l’Esact, 5 Quai Banning 4000 Liège le 15 juin à 18h

Michel Fourgon

Concert dans le cadre du festival Images Sonores 2022 - Michel Fourgon | Trinkhall museum

Le 27.04.2022 à 20h00 et 21h30 - Entrée libre

Concert intime proposé par le Centre Henri Pousseur dans le cadre de son festival Images Sonores 2022, dédié à la création musicale et la musique mixte, l'univers sonore où les sons acoustiques dialoguent avec leur extension électronique.

Le programme propose des œuvres du compositeur liégeois Michel Fourgon, avec un hommage intime à Henri Pousseur ainsi que la création mondiale de l'œuvre Carpe diem, en hommage à la vie.

 

Henri Pousseur : Pour Baudelaire (dédié à Jacques Fourgon), version pour trompette seule

Michel Fourgon, Musica aperta (Hommage à Henri Pousseur), version pour alto et électronique live

Michel Fourgon, L'eau pour soprano seule

Michel Fourgon, Musica aperta (Hommage à Henri Pousseur), version pour alto seule

Michel Fourgon, Carpe diem (Hommage à Jacques et André Fourgon), pour bugle, alto et électronique (création mondiale, commande du Centre Henri Pousseur)

Avec :
Vincent Royer, alto
Philippe Ranallo, bugle
Zoé Pireaux, voix
Centre Henri Pousseur, dispositif électronique

 

Concert gratuit

Delwood

Double concert de DELWOOD | Trinkhall museum

Le 1.05.2022 à 14h et 16h - Entrée libre

DELWOOD est un nouveau projet du collectif Honest House qui sortait le 5 novembre dernier un premier album accueilli chaleureusement par les médias spécialisés.

Delwood, c'est un univers rock indépendant unique, au songwriting léché et disruptif, et 10 morceaux pour autant de voyages dans des galaxies différentes et interdépendantes. C'est aussi un propos sur le monde, un regard sur la société au travers de textes fouillés, en anglais. Niveau références, on pensera notamment à Tortoise, Archive, Dead Man Ray ou encore Do Make Say Think. Pour la formule semi-acoustique proposée, le groupe a réécrit certaines parties de ses morceaux, rouvrant les scénarios narratifs à d'autres possibles. 

Retrouvez Delwood sur Facebook & Bandcamp

RONNY MACKENZIE

Visages/frontières | Trinkhall museum


Juin 2020 > 6.03.2022

La première saison du Trinkhall est consacrée à la thématique du visage. La collection en offre une illustration extraordinairement diverse et d’une bouleversante intensité – comme si, dans le refuge des ateliers, pouvait depuis quarante ans librement se déployer la question même de l’identité. Les images et les sculptures de la collection paraissent traverser toute l’histoire de l’art, hantée, depuis les origines et jusqu’à aujourd’hui, par la figuration des visages. Encore ne sont-ce pas les formes affirmatives ou les plus communément célébratives de la visagéité qui sont ici données à voir, mais toutes ses déclinaisons interrogatives. Les visages de la collection traversent les frontières de l’identité, ils s’effacent, se dédoublent, se déchirent, s’emboîtent ou se multiplient, choses parmi les choses, témoins d’existences fragiles et fragmentées, inquiètes ou jubilantes, emportées dans le mouvement perpétuel des environnements où elles se tiennent. Qu’est-ce qu’un visage ? Qu’est-ce qu’être soi ? Au cœur du musée, les visages de la collection – ceux d’Inès Andouche, d‘Antonio Brizzolari, de Mawuena Kattah, de Pascale Vincke et de tant d’autres - dialoguent avec un crâne surmodelé de Nouvelle-Guinée - Papouasie, un autoportrait de Rembrandt, une figure bricolée de Louis Pons, une lithographie de Bengt Lindström ou de James Ensor, … Nous avons invité, également, des artistes contemporains qui reprennent en images les questions que leur adressent les visages de la collection. Thomas Chable, Hélène Tilman, Anne de Gelas, Dany Danino ou Yvon Vandycke interviennent dans les murs du musée en proposant, chacun, une œuvre qui relaie la thématique du visage. Enfin, des productions du Créahm, conçues et réalisées spécialement pour l’ouverture du musée, inscrivent au plus vif de notre démarche l’art des ateliers tel que, sans cesse, il émerge. Le programme d’expositions « visages/frontières » est une machine à éprouver, à vivre et à penser les vertiges de l’identité.

« Vous est-il arrivé, couché dans l'herbe haute, pesant, terrestre, de considérer les nuages qui passent en tourbillonnant ? Fantômes dodus ou, plus haut, voiles étirés jusqu'au sourire… L'espace est peuplé, peuplé de visages flottants qui se démultiplient, d'abord disséminés puis, bientôt, foisonnants, et qui surgissent encore, vifs ou ondoyants.

Tous ne sont pas identiques mais ils se ressemblent. Ils sont de face, mobiles, imprédictibles, exubérants, sans profondeur, sans corps, sans couleurs. Ils se bousculent. Ils semblent sortis d'une génération anarchique active qui prolifère et enveloppe.
L'espace est peuplé de visages qui travaillent la solitude en silence. » (Lucienne Strivay)

Centre Henri Pousseur - 50 ans

Concert dans le cadre du festival Images Sonores 2022 - Jean-Pierre Deleuze | Trinkhall museum


Le 10.05.2022 à 20h - Entrée libre

Présentation du double album réalisé dans le cadre des 50 ans du Centre Henri Pousseur, institution de référence de la création musicale à Liège depuis sa fondation par Henri Pousseur et Pierre Bartholomée en 1970.

Présentation du projet de création d'une nouvelle installation sonore pour le Trinkhall Museum par le compositeur Jean-Pierre Deleuze, en collaboration avec le Centre Henri Pousseur.

 

Jean-Pierre Deleuze, Sonances de l'an levant pour violon et électronique

Henri Pousseur, Ex Dei in Machinam Memoria pour flûte et électronique

Avec :
Wibert Aerts, violon
Toon Fret, flûte
Centre Henri Pousseur, dispositif électronique

Concert gratuit

Tout sur le Festival Images Sonores 2022

 

Pierre de Peet, pastel sec sur papier. Atelier Créahm-Bruxelles (B). Collection Trinkhall museum

La fabrique des images - Pierre De Peet | Trinkhall museum

Vernissage le 23.09.2021
Exposition : 24.09.2021 > 06.03.2022

 

Pierre De Peet (Anderlecht, 1929 – Oudergem, 2019) est l’un des artistes phares des ateliers du Créahm - Bruxelles, qu’il a fréquentés pendant près de trente ans, d’août 1990 jusqu’à sa mort, survenue en août 2019. Issu d’un milieu relativement modeste, une santé fragile lui ferme tôt les chemins de l’école. Il aide aux champs, comme il l’explique dans son autobiographie – « casser les betteraves avec une bêche et après un fermier les ramassait avec un cheval et une charrue » -, puis rejoint son frère dans la boulangerie familiale, où il travaille comme ouvrier pendant plusieurs années. En 1988, il est accueilli dans le centre d’hébergement « Les Chataîgnes », à Woluwe-Saint-Pierre. Il y réside jusqu’à la fin de ses jours. En août 1990, à l’âge de 60 ans, il intègre les ateliers du Créahm - Bruxelles. Il y développe peu à peu une œuvre plastique d’une grande intensité, dessins, peintures et gravures. La sûreté parfaite du trait, l’intelligence des couleurs, le sens de la narration et une poétique incomparable de l’écart constituent les éléments principaux d’un langage pictural où l’expressionnisme, en ses dimensions parfois les plus tragiques, ne cesse de dialoguer avec une manière de douceur et de tendresse à nulles autres pareilles. 

Toute image a ses modèles, où qu’elle trouve son inspiration, ses ressources, ses moyens. Toute image est généalogique. Pendant les trente dernières années de sa vie, dans l’intimité de l’atelier, Pierre De Peet feuillette magazines et livres d’art, constellations d’images, d’émotions et d’événements parmi lesquels il chemine, tissant la trame d’une chronique élective de la vie telle qu’elle va, pour le meilleur et parfois pour le pire, les gens et les corps saisis dans la nudité d’exister, reflétant comme dans un miroir nos propres douleurs et nos propres espérances. Telle est la puissance incomparable de ces images : l’écart dont elles procèdent - dans le souci pourtant d’une fidélité minutieuse et d’une absolue loyauté à l’égard de leurs modèles -, n’est pas un simple déplacement ni le produit, pourrait-on croire, d’une quelconque maladresse, fût-elle à ce point travaillée, heureuse et, en même temps, ascétique. C’est, du modèle à l’image, l’incroyable métamorphose de la représentation, son envol, sa transfiguration, sa liberté reconquise par l’opération du geste infiniment scrupuleux, pourtant, de la copie.

L’œuvre aujourd’hui aboutie de Pierre De Peet est un imagier magnifique, livre d’heures des émotions visuelles patiemment, modestement, obstinément assemblées par l’artiste à sa table de travail. Il est habité par la grâce, la joie pure du dessin et de la couleur, ainsi portant sur le monde un regard à la fois sans concession et d’une extrême bienveillance. Mais s’agit-il bien d’un regard, au sens où l’on entend habituellement le mot regard pour signifier une manière de lecture, de perception, d’interprétation ? Il s’agit, bien plutôt, d’une modalité de la présence : Pierre De Peet – heureusement ! -, ne donne rien à lire ni à comprendre. Il  atteint, en son cabinet, hors les mots, hors la science, hors même toute forme d’intention, la pauvreté muette du Simple dont la puissance de rébellion soulève comme une vague, depuis les origines, toute l’histoire de la mystique occidentale.

Pascal Tassini - © Muriel Thies - Trinkhall museum

Emportés par la foule... - Pascal Tassini | Trinkhall museum

Vernissage le 23.09.2021
Exposition : 24.09.2021 > 6.03.2022

 

La foule est de retour, après plus d’une année de silence. Dans les aéroports, à la sortie des stades, dans les centres commerciaux. La foule des regards et des corps soulevés par la même émotion. La vie, à nouveau, serait-elle normale ? Aurait-on déjà la nostalgie du silence ? De quoi est tissé le commun dont on rêve ? Que signifie le mot allégresse ? Par quels désirs, ensemble, sommes-nous emmenés ? Que foulent aux pieds les foules où l’on se tient ? Qu’écrasons-nous ? Quel est l’état de nos espérances ? De nos désespoirs ? Il y a quantité de foules réunies dans nos mémoires. La foule des corps suppliciés dans les camps de concentration et les foules en liesse à la Libération. Les foules sont des solitudes multipliées. Elles disent le privilège et la détresse d’exister, la joie et la peine. Nous sommes uns et nous sommes multiples. Une foule, toujours, est en deuil, fût-ce de son prochain démembrement. Nous sommes des déserts et nous sommes des foules ; nous sommes la voix muette des foules en nous assemblées depuis des temps immémoriaux.

Aujourd’hui, les statues de Pascal Tassini sortent en foule au musée du Trinkhall, solitudes multipliées qui nous regardent en silence et réfractent au plus intime nos humbles, nos patientes métamorphoses.

Pascal Tassini (Ans, 1955) a fréquenté les ateliers du Créahm pendant plus de vingt ans, de 1996 à 2018. Il y a développé une œuvre polymorphe d’une extraordinaire richesse – dessins, peintures, sculptures en terre cuite et assemblages de tissus noués qui font, aujourd’hui, sa notoriété, incessant bricolage des formes, des matières, des présences. L’art, ici, est toujours en mouvement, dans la relative indifférence de son résultat. Tassini est un glaneur et fait merveille des fragments de monde trouvés ici ou là, éparpillés dans le chaos de l’atelier – impatience et sûreté conjuguées dans la répétition ad libitum des mêmes gestes et des mêmes rituels. L’art, toujours, a le nez dans le guidon. On arrive au matin et le soir on repart, ainsi jour après jour, semaine après semaine, année après année. Rien ne manque à qui sait ne pas penser. Rien ne manque à qui sait éclater de rire. Pascal Tassini est orfèvre en existence. Faut-il s’établir ? On construira, au cœur de l’atelier, une cabane où ranger ses affaires et accueillir ses amis, où recevoir également ses patients quand on est guérisseur. Le docteur Tassini est au centre d’un monde échappé de ses mains. Faut-il se marier ? Oui, bien entendu, car l’amour est l’alpha et l’oméga de toute vie accomplie. Alors, on confectionnera des robes de mariée, des coiffes et des diadèmes, des costumes d’apparat, on mettra des fleurs à la boutonnière, on aura des costumes magnifiques, on écrira des lettres d’amour, on échangera des alliances, on sera le marié, on ira vers la mariée, bientôt la tenant par la main et puis l’embrassant. Ah, que douce est l’existence et triste la séparation ! Mais les amis sont là, heureusement, qui sont façonnés dans la glaise, la foule des amis multipliés par le geste infiniment repris de les donner à naître, le mouvement des doigts et l’empreinte de la paume conservés dans la terre, qui lui donnent son mouvement, sa vie, son relief, son grain, sa patine, son histoire. Il suffira de les disposer sur les étagères de la cabane ou de les ranger soigneusement dans des tiroirs et dans des caisses. La plupart du temps les statues sont de petite dimension. Les ressources de l’atelier suffisent à leur fabrication. Ce sont les Stics de Pascal Tassini, qui l’ont occupé pendant des années. Mais parfois les statues sont immenses. Alors on les cuira dans un four à papier monté pour l’occasion entre le musée et le kiosque, à Liège, au parc d’Avroy. Ce sera la fête, comme hier et comme aujourd’hui, comme au temps de tous nos héritages, un feu de joie allumé jusque bien avant dans la nuit, le grand appareillage de la joie sans mémoire ni réserve, des flammes virevoltantes et des silhouettes entr’aperçues. Comme la vie est belle et l’art, inutile ! Les statues de Pascal Tassini, tellement les mêmes et tellement différentes, sont toujours en mouvement, s’avancent en foule et nous emportent au plus vif de la condition d’exister.

© Dominique Houcmant

3 visages - Pré-ouverture du festival "Pays de danses"


Vendredi 21 janvier à 20h

Louise Vanneste, Ayelen Parolin et Thomas Hauert sont les chorégraphes de la Fédération Wallonie-Bruxelles accueilli·e·s en compagnonnage au Théâtre de Liège sur la période 2018-2022. Afin de célébrer en mouvement la fin de ce partenariat, le Festival Pays de Danses offre aux trois artistes une carte blanche au Trinkhall Museum pour un dialogue entre danse et arts plastiques.

Le titre, 3 visages, fait référence à l’exposition « Visages/Frontières » présentée au Trinkhall Museum et dont les 3 chorégraphes se sont inspirés.

Tickets

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Après une formation en danse classique, la chorégraphe belge Louise Vanneste se dirige vers la danse contemporaine et entre à P.A.R.T.S. dont elle est diplômée. Une bourse de la Fondation SPES (Be) lui permet ensuite de poursuivre sa formation à New York, notamment au sein de la Trisha Brown Dance Company. Depuis son retour en Europe, elle développe un travail chorégraphique en privilégiant les collaborations avec des artistes issus d’autres disciplines que la danse. Elle crée sa première pièce de groupe Sie kommen en 2008. Ensuite, le solo HOME, le trio Persona et enfin le duo Black Milk (Prix de la Critique 2013). En 2014, elle réalise sa première installation vidéo Going West. Ses œuvres sont présentées en Belgique et à l’étranger (Pays Bas, Estonie, Italie, Brésil, Hong Kong, France, etc.) Elle a créé Gone in a heartbeat au KVS dans le cadre du Kunstenfestivaldesarts en 2015 et Thérians en 2017 aux Rencontres Chorégraphiques Internationales de Seine-Saint-Denis, coproduit par le festival Impact. Ce projet ouvre un temps de recherche portant sur un intérêt croisé entre danse et littérature romanesque, qui se prolonge en 2019 avec À travers les Aulnes. En parallèle, elle est intervenante régulière à l'ISAC (Institut Supérieur des Arts et des Chorégraphies) depuis septembre 2016. Louise Vanneste est également artiste partenaire des Halles de Schaerbeek et de Charleroi danse.


Ayelen Parolin est chorégraphe et danseuse. Née à Buenos Aires, elle vit et travaille à Bruxelles. Elle a étudié à l’École Nationale de Danse et au Théâtre San Martin à Buenos Aires. En Europe elle a suivi la formation e.x.e.r.c.e. à Montpellier. Elle a travaillé comme interprète notamment avec Mathilde Monnier, Jean-François Peyret et Mossoux-Bonté. Depuis 2004, Ayelen Parolin développe un travail personnel. Chacune de ses créations se décline autour d’un motif récurrent, à partir duquel l’écriture chorégraphique se construit. L'autobiographie avec les solo 25.06.76, Exotic World, La Esclava, Wherever the Music Takes You, l’animal endormi en chacun de nous avec Troupeau/Rebaño, la féminité et ses dynamiques de groupe avec la pièce SMS and Love et la figure masculine dans DAVID. Dans ses dernières créations Hérétiques, Nativos (une commande du Théâtre de Liège pour la Compagnie Nationale Coréenne de Danse Contemporaine), La Tribu et Autoctonos II, Ayelen Parolin plonge dans une écriture de mouvement rigoureusement précise, calculée et obstinée, pour parler du social et du rituel dans une abstraction amenée jusqu’aux limites du corps. Ayelen est une des 4 lauréats de la bourse de la Fondation Pina Bausch en 2016. En mai 2019, elle crée une pièce de groupe avec la Compagnie Nationale Norvégienne de Danse Contemporaine, Carte Blanche. Ayelen Parolin a créé et montré son travail en Europe, en Amérique du Sud, à New York et en Corée du Sud. Elle est aussi artiste en résidence à Charleroi danse.

 

Après une carrière de danseur, le Suisse Thomas Hauert fonde sa compagnie ZOO à Bruxelles et crée avec cette compagnie, une vingtaine de spectacles dont Cows in Space, Verosimile, Modify, Walking Oscar, Accords, You’ve Changed, From B to B, Like me more like me, la pièce pour jeune public Danse étoffée sur musique déguisée, MONO, le solo (sweet) (bitter) et inaudible. Sa dernière pièce de groupe How to proceed a été créé au Théâtre de Liège dans le cadre de Pays de Danses 2018. Thomas Hauert a aussi créé la pièce Hà Mais avec des danseurs mozambicains et plusieurs pièces pour P.A.R.T.S à Bruxelles. Il crée notamment pour le Ballet de Zurich, pour le Toronto Dance Theatre, pour la compagnie anglaise de danseurs invalides et non invalides Candoco Dance Company, pour le collectif LaBolsa basé à Barcelone et pour le CCN Ballet de Lorraine. Présenté sur plus de 200 scènes à travers le monde, le travail de Thomas Hauert se développe à partir d’une recherche sur le mouvement, avec un intérêt particulier pour une écriture basée sur l’improvisation, explorant la tension entre liberté et contrainte, individu et groupe, ordre et désordre, forme et informe. Le chorégraphe a développé des méthodes d’enseignement reconnues internationalement. Il donne des workshops dans le monde entier. Depuis 2013, Thomas Hauert est le directeur artistique du bachelor en danse contemporaine à La Manufacture, Haute école des arts de la scène à Lausanne.

 

Yvon Vandycke, Good Night People, huile et acrylique sur papier marouflé sur bois. Collection privée

V comme visages, V comme Vandycke | La Boverie

Vernissage le 9.09.2021
Exposition : 10.09 > 21.11.2021

 

Yvon Vandycke est un peintre expressionniste montois. L’année 2020 correspond au vingtième anniversaire de son décès. C’est l’occasion, pour nous, de rendre justice à cette œuvre trop peu connue en Belgique, en organisant, au musée de la Boverie, une vaste exposition rétrospective. Dans l’œuvre de Vandycke, la condition du corps occupe autant les textes que la peinture, la gravure, le dessin. Le visage tient une place curieuse dans ce contact avec les désordres, les révoltes, les fraternités et les magnificences du corps. Frontière, il est premier : il montre et il cache. Il aveugle aussi au point de disparaître parfois du corps des femmes, femmes sans tête, femmes de dos… Ou, au contraire, il contamine toutes les formes, glissant des yeux dans les plis d'un ventre, dans un fond hanté, dans la figure des rêves.

Good Night People ! Cet énorme visage qui se noie dans son propre reflet, Vandycke nous l'adresse de la fin du XXème siècle où il nous a quitté. Des décennies, de charniers en hécatombes. C'est le Vandycke violent devant un monde qui va mal. Il est terriblement actuel. Toute la puissance de l'expressionnisme et des couleurs qui balayent les réticences en quête de distractions. La peinture témoigne, elle n'est pas là pour vous plaire. Il vous faudra bien accepter de vous regarder en face. Comme le soulignait déjà  Oppenheimer "Il faut se regarder de l'intérieur comme responsable et de l'extérieur comme ridicule".

Cependant Vandycke savait aussi conserver ses tendresses. Au fond de l'atelier…

L'exposition partenaire de La Boverie et du Trinkhall sort les œuvres maîtresses des années 60-70 mais aussi celles des années 80-90 que hantent la métamorphose sauvage, le mouvement inéluctable de la vie vibrant dans le corps des femmes. Mais aussi les petits formats, quelques inachevés… Pour Vandycke, un tableau ne commence ni ne s'achève, les dessins, les peintures bougent ensemble, découlent l'une de l'autre : c'est une existence partagée. Sans parler des secrets d'enfants…

Alain Meert, s.t., acrylique, 271 x 170 cm. Atelier Créahm région wallonne, Liège (B). Collection Trinkhall museum

"Sans titre" | 9ème Biennale Hors Normes, Lyon (F)

Vernissage le 8.09.2021 à 18h30
Exposition : 9.09 > 25.09.2021

 

Le projet d’exposition “sans titre” est né, au temps du coronavirus, dans l’enthousiasme de conversations virtuelles assemblant malgré tout, entre Lyon et Liège, entre la BHN et le Trinkhall, un désir d’existence et de partage. De quoi sommes-nous orphelins ? Des lieux où ne pouvons plus aller ? Mais le confinement auquel nous sommes douloureusement réduits nous invite à repenser l’existence au départ de l’idée des confins, qui évoque à la fois les limites et les lointains. Exister est le verbe qui désigne l’action de se projeter hors de soi, hors de l’endroit où, simplement, l’on se tient. L’existence est une pratique de l’écart. Elle suppose à la fois l’ancrage et l’envol : le mouvement d’une flèche et sa cible indéterminée ! Ce que nous appelons « art » n’est pas autre chose que cela. L’atelier, à nos yeux, en est le laboratoire privilégié, le lieu d’un commun où doucement, silencieusement, naissent les envols, lucioles et libellules dont nos rêves sont peuplés. L’atelier est le lieu d’élection qui permet, bien au-delà de lui-même, de réfléchir et d’éprouver la condition artistique. Les ateliers, à travers le monde, métamorphosent en puissances les fragilités qu’ils accueillent. 

Le Trinkhall abrite plus de trois mille pièces réalisées par des personnes fragiles en contexte d’atelier. Elles viennent du monde entier et ont été patiemment collectées au cours des quarante dernières années. Nous en sommes les gardiens, comme d’un phare éclairant nos inquiétudes et nos espérances d’exister. Aujourd’hui, notre collection s’enrichit de l’œuvre de cinq artistes des ateliers du Créahm Liège (Créativité et handicap mental), avec lesquels le Trinkhall entretient des relations tout électives. Cinq artistes qui ont très fortement marqué l’histoire du Créahm : ensemble et chacun en leur lieu, ils disent, depuis plus de trente ans, la puissance expressive des mondes fragiles. Anny Servais, Patrick Hanocq, Pascal Tassini, Alain Meert et Michel Petiniot, comme la plupart des auteurs d’atelier, ne donnent pas de titre à leurs œuvres. Est-ce d’être indifférents à ce qu’elles peuvent devenir ? Est-ce d’être, eux-mêmes, sans titre ni qualité de convention, comme désencombrés du souci de plaire ou du fardeau d’être soi ? Est-ce d’être ainsi, oeuvrant heure après heure, jour après jour, année après année, au cœur battant du geste d’exister, dont ils disent à la fois la liberté et l’ascèse? Sans titre en bannière, le Trinkhall fait voyage à Lyon !

(L’exposition Sans titre sera également présentée au Trinkhall museum, au printemps 2022)

Jean-Michel Wuilbeaux, Le moral en arc de cercle, 2007, painting on canvas, Paul Duhem Foundation Collection.

À tout n’a rien gagner - Jean-Michel Wuilbeaux | Trinkhall museum


JUSQU'AU 19.09.2021

 

Né à Valenciennes en 1968, Jean-Michel Wuilbeaux fréquente l’atelier de la Pommeraie (Beloeil) depuis 1990. Il y développe une œuvre d’une exceptionnelle densité, œuvre peinte, mais écrite également, à même la toile ou sur des feuilles volantes. Les peintures, les dessins et les mots de Jean-Michel Wuilbeaux courent en liberté parmi les consciences et les idées reçues. Le musée lui consacre sa première exposition monographique, en étroite collaboration avec la Fondation Paul Duhem (www.fondationpaulduhem.eu) et Bruno Gérard, responsable de l’atelier arts plastiques de La Pommeraie.

Jean-Michel Wuilbeaux, Garde rire au poste, 2017. Atelier : La Pommeraie, Ellignies-Ste-Anne (B), Fondation Paul Duhem.

WUILBEAUX ORATORIO - Thierry Devillers (voix) / Steve Houben (saxophone) / Stephan Pougin (percussions)


Mercredi 15.09.2021 à 20h

La relation entre les images et les mots est omniprésente dans l’œuvre de Jean-Michel Wuilbeaux, l’invention des mots déposés sur la toile qui creusent et révèlent au plus vif le désordre de voir, la jubilation de peindre, sa nécessité, sa violence, sa souffrance et sa joie. De janvier à avril 2017, Wuilbeaux peint une dernière toile, Garde rire au poste, qui revêt aujourd’hui, pour l’œuvre désormais aboutie, une valeur quasi testamentaire. En même temps, dans l’urgence et la difficulté de peindre, il déploie en plus de soixante feuillets un texte d’une extraordinaire puissance, à la fois le soutien et l’envol de la peinture. La poésie de Jean-Michel Wuilbeaux, donnée à entendre pour la première fois dans cet oratorio, court sous la peau, accompagne et mystérieusement déroute l’insatiable désir d’exister, celui de Wuilbeaux et tout aussi bien le nôtre.

Fête de la musique 2021

Promenade musicale | Trinkhall museum


Jeudi 17.06.2021 à 18h

Lors de ce "concert promenade" donné au sein du Trinkhall Museum, huit jeunes compositrices et compositeurs issus de la Classe de composition de Michel Fourgon (Conservatoire Royal de Liège) présenteront de courtes créations inspirées par une sélection d’oeuvres exposées dans le musée.
Celles-ci seront interprétées par des étudiantes et des étudiants du Conservatoire.
Chaque composition sera donnée devant, au sein, ou autour des oeuvres plastiques qui les ont fait naître.
Les compositeurs commenteront brièvement les liens, les résonances qui ont présidé à l'aboutissement de leur création.
Le public sera invité à se promener et à emprunter un parcours poétique initié par les musiciens.

Vibrations libres, en correspondance. Et les sons tourneront aussi dans un espace... magique!

 

Réservation souhaitée

www.fetedelamusiqueliege.be

Francisco GOYA (1746-1828) Alla va eso, 1799. Collection: Wittert Museum.

La chambre des ancêtres | Musée Wittert


JUSQU'AU 17 AVRIL 2021

Chez certains peuples-racines, en Afrique ou ailleurs, un espace est dévolu à la rencontre des ancêtres. On y vient rendre hommage à leurs valeurs, s'entretenir avec eux, prendre leurs conseils. C'est sur ce rendez-vous qu'est bâtie cette exposition. Les collections du musée Wittert sont revisitées comme en regardant par-dessus l'épaule du peintre et poète Yvon Vandycke auquel le musée de La Boverie consacrera une grande exposition du 10 septembre au 24 octobre 2021. Ainsi, on retrouvera de Dürer à Ensor ou Spilliaert en passant par Rembrandt et Goya, portraits des autres et visages de soi, dans la farandole des vanités, des masques et de la mort toujours recommencée. Ironie critique et mélancolie, fraternité animale, force des cris muets, grand rire de la vie, tous ceux qui se réveillent ici ont peuplé la pensée et les formes, la manière d'être au monde d'Yvon.

https://www.wittert.uliege.be/cms/c_10359268/fr/musee-wittert

Vauclaire, 2016. Crédit : Hélène Tilman.

Ici le temps s’arrête - Hélène Tilman | Société Libre d’Émulation

18 mars 2020, de 18h à 20h30
DU 19 MARS AU 18 AVRIL 2020

« Ici le temps s’arrête est un projet entamé en 2013 au sein de l’hôpital psychiatrique Vauclaire en Dordogne. Les pavillons de cet hôpital ont été construits à partir de 1919 autour d'une chartreuse datant du XIVe siècle. Ce qui a été un « asile d'aliénés » porte aujourd'hui le nom de « centre hospitalier ». Un siècle de psychiatrie résonne en ses murs. Là-bas, je photographie la complexité du lieu, les patients, leurs regards, douloureux, hallucinés, ou éteints, les marques de leur maladie, leurs cicatrices. Je réfléchis à la visibilité ou l'invisibilité de ces maladies, à la difficulté de ce qu'on ne peut pas voir. A ce que l’on peut montrer, ce qui nous fait honte : les traitements, l'enfermement. Les limites sont fragiles. L’atmosphère varie entre mystique et médicale, elle est rapidement changeante, mais reste ancrée dans une temporalité à part, un espace-temps différent, parallèle au notre, au monde du dehors » (Hélène Tilman). Les installations de l’artiste, en mobilisant la photographie, le son et la vidéo, évoquent la complexité du soin de la « folie », l’enfermement, la souffrance, mais également la beauté, la force et la douceur de l’être humain.

www.emulation-liege.be

Pasteur-guerrier afar, tribu Botdomela, village d’Askoma (Hadar Woleita), Éthiopie, 2008. Crédit : Thomas Chable.

Des jours - Thomas Chable | Galerie Quai 4

12 mars 2020 à 18h
13.03 > 4.04.2020

Dans le cadre des événements d’ouverture du Trinkhall museum, la galerie Quai4 accueille une exposition des extraordinaires portraits réalisés par Thomas Chable en Éthiopie, depuis plus de dix ans. En déclinant encore autrement l’idée de « frontières », cette exposition s’inscrit idéalement dans le cadre général de notre thématique.

« … voilà maintenant presque un mois que tu me demandes un texte sur l’exposition que je vais présenter à la galerie quai 4 au mois de mars 2020. Encore hier, je n’ai pu m’empêcher d’aller dans les bois, trop beau le temps et puis ça nous a permis de déguster le soir, les quelques pieds-de-mouton que l’on avait cueillis. On garde les bolets pour un autre jour. Comme tu peux t’en rendre compte, tout est bon pour contourner et aller voir ailleurs, et voir ailleurs c’est encore ce que je fais de mieux. Là on approche. Il y a quelque chose à dire, mais les mots me manquent. Par contre, il y a des photographies comme celle du lac Tana, faite au petit matin, calme, qui ne dit pas qu’il est une des deux sources du grand Nil. J’y ai fait des rencontres sur le bateau, mais là aussi la photo ne le dit pas, ça n’a d’ailleurs aucune importance, ce qui est important à mes yeux, c’est ce que cette image évoque, ce qu’elle me laisse dans la voix. C’est une petite bricole qui mise bout à bout avec d’autres, finissent par faire une vie et c’est déjà une œuvre en soi. Et encore, je ne parle pas des « accidents », je ne vais quand même pas dévoiler le métier de photographe. C’est de cela dont il sera question chez Quai 4, des photographies que j’ai faites lors de quelques voyages en Éthiopie, voyages sans but prédéfini, juste le plaisir d’être là » (Thomas Chable).

www.quai4.be/galerie

Château de cartes, Polaroïd, 2019. Crédit : Anne De Gelas

Intermède (Un visage de lignes) - Anne De Gelas | La Chataigneraie

14 février 2020, à 18h30
Rencontre avec l’artiste le 21 mars entre 14h et 18h

Dans le cadre des expositions partenaires du Trinkhall museum, l’artiste propose une étape de son travail en cours intitulé « Un visage de lignes » :

"Un visage de lignes … l’autoportrait court les années, reflet du temps qui passe, la vie qui creuse des sillons. L’histoire s’inscrit à même la peau, l’autoportrait raconte.

Un intermède, la maladie.

Apparaissent dans le travail les autres, les amis, la famille. Portraits de ceux qui entourent lorsque le corps lâche, que le miroir se fissure. La reconstruction peut se faire dans les yeux des proches aimants. En eux, se retrouver peu à peu.

Dans ce moment de fragilité, le désir renaît de porter un regard attentif sur de petites choses, souvenirs et objets du quotidien, des miettes éparpillées dans l’appartement. Les poser, les assembler, les photographier, prendre le temps de la convalescence et… continuer " (Anne De Gelas).

www.CWAC.be