EN COURS À VENIR PASSÉS

Nous préparons nos prochaines expositions


Le musée sera fermé du 25.04 au 15.05.2025 

Un monde à soi - Inès Andouche

Vernissage le 15.05.2025
16.05 > 26.10.2025

Serait-il possible de penser avec les mains, les doigts, quand la parole n’est pas d’usage ? Cernes noirs et grands aplats de couleurs, lignes claires, lumières chaudes ou froides, toujours saturées, visages sans yeux et yeux sans regard. Serait-il possible de voir sans yeux quand l’échange des regards est sans objet ? Qui est une personne et qui ne l’est pas ? Une chimère, un oiseau, un objet, un monstre, un paysage ? Qui parle et qui se tait ? Le trait fait son chemin sur la feuille. Les corps deviennent, s’allongent, se tordent et se mêlent. Il n’y a plus de profondeur, de proche ni de lointain. Tout, comme d’un seul geste, est jeté là, les gens et les choses, à parts égales, arrêtés, figés dans l’instant de leur métamorphose, solitaires, ensemble et souverains. Le monde court sous la peau d’Inès Andouche, se dépose en fines pellicules sur la feuille ou sur la toile. Peau contre peau : un monde à soi !

Mélancolies

Vernissage le 15.05.2025
16.05.2025 > 5.04.2026

Nous avons cherché un fil conducteur, suivi patiemment et comme à rebours les chemins parcourus au cours des cinq dernières années. Nous avions pour ambition de dresser le bilan de nos activités, pour mieux les comprendre et les faire devenir. On ne sait jamais exactement ce que l’on a fait, n’est-ce pas, sinon à prendre un peu de recul. Qu’avions-nous exposé ? Quelles œuvres et pourquoi ? L’extraordinaire diversité et la beauté des œuvres de la collection nous éblouissent, aujourd’hui comme hier. Et l’évidence, pour nous, que la question du handicap mental ou des dites déficiences cognitives devient secondaire lorsque l’on cherche à identifier d’un mot, à saisir d’un regard, à traduire d’un geste ce qui, devant ces images, ne cesse de nous mettre en mouvement. C’est là, au reste, depuis le début, le cœur de notre réflexion : affranchir la collection de la bien-pensance et des représentations convenues de la marge, de la différence, de l’altérité. Celle-ci, en effet, n’est pas d’essence mais d’institution ou de circonstance. Pour qui sait l’accueillir, l’altérité est une forme d’intériorité communément partagée. Alors quelles émotions, quelles énigmes, quelles beautés, quelles vérités ? Sous quel alizé la collection, depuis cinq ans, avait-elle pris son envol , sinon celui, avons-nous enfin compris, de la mélancolie ? La mélancolie n’est ni la joie, ni la tristesse ; ni le souvenir, ni l’oubli ; ni la beauté, ni la laideur ; ni l’espoir, ni le désespoir ; ni le désir, ni le renoncement ; ni le manque et ni le plein mais le lieu d’où chacun nous sommes autre et d’où, sans cesse, nous devenons.